Il y aurait bien eu une double comptabilité liée à la présidentielle de 2012 à l'UMP. D'après le Journal du Dimanche, la police a découvert au siège de la société Bygmalion la preuve qu'une partie des 42 meetings de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 auraient été facturés à l'UMP.
Des preuves trouvées par les policiers. Le JDD indique en effet que les policiers ont mis la main sur une double comptabilité au siège de Bygmalion et de sa filiale, Event & Cie, dans la nuit de lundi à mardi. D'après un cadre de Bygmalion, le coût réel des meetings de campagne de Nicolas Sarkozy facturés par Event & Cie s'élève à 19 millions d'euros, dont 14 millions d'euros imputés à l'UMP, via notamment des factures fictives.
11 millions d'euros de dépassement. Ce cadre explique donc que "sur ces 14 millions, une petite part pouvait légalement être prise en charge par le parti, donc grosso modo le dépassement des comptes de campagne est de l'ordre de 11 millions d'euros". Ce montant de 11 millions d'euros a été révélé par Patrick Maisonneuve, avocat de Bygmalion, lundi dernier, puis par Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet du président de l'UMP, Jean-François Copé, qui a démissionné mardi.
De 250.000 à 3,5 millions d'euros. Le cadre cité par le JDD ajoute que Bygmalion avait tiré la sonnette d'alarme auprès de l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy en avril 2012 et précise que le coût des meetings allait de 250.000 euros pour les "petits formats", avec 3.000 à 4.000 personnes, à 3,5 millions d'euros pour une réunion géante à Villepinte, près de Paris. Il indique aussi que les prestations facturées étaient bien réelles et que Event & Cie prenait une marge de 20 à 25%.
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