L’acte de contrition de Jérôme Lavrilleux, lundi soir à la télévision, ne fait pas d’émules. Alors que l’ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy avait assuré, les larmes aux yeux, que l’UMP avait bel et bien pris à son compte des dépenses de campagne afin de ne pas dépasser le plafond légal, les autres membres de l’équipe de l’ancien Président n’ont pas embrayé. Dès lundi soir, Philippe Briand, trésorier de la campagne, avait affirmé qu’"il n'a jamais été demandé d'imputer des dépenses sur le compte de l'UMP". Lundi, c’est Le directeur de campagne, Guillaume Lambert, qui s’est exprimé. Avant tout pour se dédouaner.
L’ancien chef de cabinet de Nicolas Sarkozy à l’Elysée a affirmé, par la voix de son avocat, ne pas avoir été au courant des dérapages financiers, s’ils ont eu lieu. "Il est totalement étranger aux dispositions mises en place entre Bygmalion et l'UMP", a déclaré Me Christophe Ingrain, affirmant que son client avait appris "avec stupéfaction" ces "allégations".
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