Le porte-parole du Parti socialiste, David Assouline, a accusé vendredi le président de l'UMP, Jean-François Copé, de "mentir et insinuer" pour "jeter le discrédit" sur François Hollande. David Assouline réagissait dans un communiqué aux déclarations de Jean-François Copé réaffirmant que le chef de l'Etat et le Premier ministre avaient été "d'une manière ou d'une autre informés avant tout le monde" de la situation de Jérôme Cahuzac. Après des mois de dénégations, l'ex-ministre du Budget a avoué mardi détenir un compte bancaire non déclaré à Singapour.
"Jean-François Copé ment et insinue sans vergogne pour jeter le discrédit. Jean-François Copé porte des accusations graves, infondées et diffamatoires envers le président de la République et le Premier ministre", s'est insurgé le porte-parole du PS. Pour lui, "M. Copé s'obstine dans un esprit de polémique pour dissimuler son silence incompréhensible sur les propositions du président de la République pour moraliser la vie politique".
David Assouline a estimé que François Hollande avait ouvert "la voie d'un possible consensus national" autour de la réforme du Conseil supérieur de la magistrature, ainsi que de ses propositions d'inéligibilité définitive pour les élus condamnés pour corruption ou fraude fiscale, et de publication des déclarations de patrimoine des ministres et des parlementaires. "Si pour l'instant l'UMP n'a pas saisi la main tendue par le président de la République pour réformer nos institutions, elle a, par contre, préféré la main tendue par le Front national pour dégrader le débat public", a conclu David Assouline.