Le député UMP Bernard Accoyer, ancien président de l'Assemblée nationale, a estimé mardi que les travaux de la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac avaient mis au jour "un mensonge par omission, au moins". "Il y a une énorme contradiction, il y a un mensonge par omission, au moins", a-t-il dit sur iTélé, alors que l'ex-ministre du Budget doit être réentendu ce mardi après-midi, à la suite des déclarations de son ministre de tutelle, Pierre Moscovici, devant la commission, la semaine dernière.
"Nous avons appris de la bouche de M. Moscovici, ministre de l'Economie, qu'il y avait eu une réunion avec le président de la République, le Premier ministre, M. Cahuzac, M. Moscovici à l'Elysée le 16 janvier, et personne jusque-là n'en avait parlé", a rappelé l'élu de Haute-Savoie. Evoquant "des oublis, des mensonges" de la part du gouvernement, il a souligné que "dans un Etat de droit (...) lorsque le ministre chargé des contrôles fiscaux est accusé de fraude fiscale, eh bien immédiatement, au sommet de l'exécutif, on sait ce qu'il en est". "Heureusement que la République peut vérifier ce qui se passe partout dans la République, y compris au sein du gouvernement", s'est-il félicité.
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Il a par ailleurs jugé "tout à fait inacceptable" que le ministre de l'Economie s'en prenne au président UDI de la commission, Charles de Courson, en dénonçant sa partialité. "Que M. Moscovici aille voir comment ça se passe au Congrès, aux Etats-Unis, et il verra que M. de Courson est particulièrement aimable avec lui", a dit M. Accoyer, ajoutant que "de surcroît, les membres de la majorité (au sein) de la commission d'enquête font en sorte qu'il n'y ait pas trop de questions gênantes pour les membres de l'exécutif".
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