Jérôme Cahuzac persiste et signe. L'ancien ministre du Budget, qui a démissionné mardi à la suite de l'ouverture d'une information judiciaire concernant un possible compte en Suisse, a réaffirmé avec fermeté son innocence dans ce dossier. "Cela ne change rien ni à mon innocence ni au caractère calomniateur des accusations lancées contre moi", commente-t-il dans un communiqué.
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Consacrer "toute son énergie" à sa défense. L'ancien ministre du Budget, qui a démissionné trois heures après l'annonce de l'ouverture de l'enquête, explique toutefois qu'il a préféré mettre fin à ses fonctions, "par respect pour le bon fonctionnement tant du gouvernement que de la justice". Jérôme Cahuzac, désormais destitué de ses fonctions, compte à présent "consacrer toute son énergie" à sa défense.
L'ancien ministre du Budget, remplacé par Bernard Cazeneuve, jusqu'ici ministre délégué aux Affaires européennes, assure qu'il s'intéressera de près à son ancien ministère. "À la place qui sera la mienne je continuerai à soutenir l'action de notre gouvernement", commente-t-il.
Une enquête pour élucider le mystère des voix. Pour rappel, le parquet de Paris a ouvert mardi une information judiciaire contre X, notamment pour blanchiment de fraude fiscale dans une affaire dans laquelle apparaît le nom de l'ancien ministre. Un ou plusieurs juges d'instruction vont donc être nommés dans les prochains jours.
Une enquête préliminaire de police visant à déterminer si Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget, a ou non détenu un compte en Suisse afin de dissimuler des revenus au fisc, avait été ouverte le 8 janvier dernier. Elle a permis d'avancer, notamment sur l'identification de la voix attribuée au ministre dans un enregistrement.
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Cahuzac garde sa ligne de défense. Les juges nommés devront donc dans les semaines à venir vérifier l'authenticité et le contenu d'un enregistrement dans lequel un homme - dont la voix est attribuée à Jérôme Cahuzac - évoquait l'existence d'un compte qu'il aurait détenu auprès d'une banque suisse. Depuis le début de l'affaire, le ministre du Budget a catégoriquement nié avoir détenu un tel compte, y compris devant l'Assemblée nationale. Et de nombreux responsables politiques et élus, y compris de l'opposition, l'ont soutenu.