Le député PS Jean-Christophe Cambadélis ne pense pas que le Front national puisse être qualifié de "fasciste ou pré-fasciste", en soulignant qu'il "n'y a pas encore de marche sur Paris". Comme i>TELE lui demandait mercredi s'il qualifiait le parti de Marine Le Pen de "national fasciste" comme l'a fait la veille son collègue Thierry Mandon, l'élu de Paris a répondu : "c'est une formation d'extrême droite, c'est un national-populisme, je l'ai caractérisé comme cela depuis très longtemps". "Il tire des éléments de l'extrême droite d'entre-deux guerres, mais je ne pense pas qu'on puisse le caractériser de mouvement fasciste ou pré-fasciste. Il n'y a pas encore de marche sur Rome ou sur Paris", a poursuivi celui qui a signé un essai politique sur l'extrême droite, "La France blafarde". Relancé sur les propos de Gérard Longuet (UMP) accusant la ministre de la Justice Christiane Taubira de "faire" le Front national, notamment avec sa réforme pénale "absurde", Jean-Christophe Cambadélis a observé qu'il serait facile de le renvoyer au bilan de la droite pour ce qui est de l'efficacité face à la récidive. Mais "je crois que ce n'est pas bon que les partis républicains se jouent un jeu de ping-pong en prenant quelque part le FN en juge de paix", a ajouté le secrétaire national du PS. Pour lui, le FN "ne monte pas simplement pour l'insécurité, mais parce qu'il y a une xénophobie rampante dans notre pays et dans l'ensemble de l'Europe".