Le diagnostic. Le Parti socialiste est "touché mais pas coulé", assure son nouveau Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis dans une interview publiée dimanche dans le Parisien/Aujourd'hui en France. "Le PS doit se bouger, c'est une nécessité. Nous avons été sévèrement et tragiquement battus aux municipales. Les fondations sont touchées. Je dis: touché mais pas coulé !", s'exclame Jean-Christophe Cambadélis Cambadélis. "Le PS reste une grande force avec près de 300.000 adhérents. Mais il est vrai qu'au fil du temps ce parti a perdu ses réflexes, ses règles, sa colonne vertébrale, voire son attractivité politique. L'individualisme et le narcissisme y font aussi des dégats. Le PS est une grande formation politique mais anémiée", estime-t-il.
Sa feuille de route. Sur la base de ce diagnostic, le nouveau Premier secrétaire entend dynamiser sa formation politique. "Dès la semaine prochaine nous lancerons une mission, sorte d'audit sur l'état de notre parti", explique-t-il. "Elle aura pour but de mesurer l'impact de la défaite département par département. Pendant 15 jours, les 30 secrétaires nationaux iront dans les territoires réunir les militants pour engager le dialogue. Je compte faire le tour de l'ensemble des fédérations. Je ne veux laisser personne au bord du chemin." Jean-Christophe Cambadélis prône une "solidarité exigeante" vis-à-vis du gouvernement.