C’est ce qui s’appelle une occasion ratée. Le G20 de Cannes, qui s'ouvre jeudi, devait consacrer Nicolas Sarkozy sur la scène internationale. Le sommet des chefs d’Etat était, pour lui, l’occasion rêvée de soigner sa stature de capitaine audacieux capable d’affronter les crises les plus dures et de cultiver sa différence avec l'"inexpérimenté" François Hollande, relégué au statut de simple candidat. Mais ce scénario qui tombait à pic, à six mois de la présidentielle n’aura pas lieu.
Un rendez-vous qui devait tomber à pic
L’annonce du référendum grec a surpris Nicolas Sarkozy, lundi soir, en séquence repos à la Lanterne avec sa femme Carla et sa fille Giulia. Exit depuis lors ces deux jours sur la "French Riviera" qui devaient fournir des images fraîches de sourires complices avec les principaux dirigeants.
Le rendez-vous s’est brutalement transformé en réunion de crise où le couple Franco-allemand se retrouve impuissant. Les marchés sont, en effet, en chute libre et la zone euro de nouveau en crise, depuis le coup de théâtre de Georges Papandréou.
Comment rattraper le coup ?
Face à cette situation, le président français devrait jouer la carte de la fermeté et adresser un message brutal, mais limpide, à Georges Papandréou. "Il a le droit de faire un référendum, mais avant Noël et uniquement pour poser la question de l'appartenance à la zone euro", a commenté une source proche du gouvernement, "et s'ils disent non, eh bien qu'ils en sortent".
Sur le front de l’image, Nicolas Sarkozy devrait également s’afficher avec Barack Obama dans des journaux télévisés de TF1 et France 2, selon une information du Point. Les présidents français et américain répondront, vendredi, aux questions de David Pujadas et Laurence Ferrari.