Tous les matins, Laurent Guimier et la rédaction d'Europe 1 sélectionnent pour vous le meilleur des déclarations et des petites phrases politiques du jour.
L’attente autour de la candidature de Nicolas Sarkozy amuse beaucoup le principal intéressé. En visite jeudi à Fessenheim, le Président de la République a continué à jouer au chat et à la souris. Mais il a quand même donné quelques pistes. Lors d'une discussion avec les ouvriers de la centrale nucléaire, Nicolas Sarkozy s'est amusé de l'impatience des socialistes. "Qu'ils pédalent et on verra le moment venu". Devant l'insistance des ouvriers, friands d'un annonce, le chef de l'Etat a quand même fini par lâcher : "Mais Carla aussi l'attend". Fou rire général.
Il s'agit bien évidemment de Carla Bruni-Sarkozy. Rassurez-vous, elle ne va pas attendre longtemps. Le Président a accordé une interview au Figaro Magazine de ce samedi. A la veille de sa sortie, tout le monde commente déjà le programme du futur candidat. Et en particulier le référendum sur les vrais-faux chômeurs. L'idée ? Les obliger à accepter la première offre d'emploi sous peine de ne plus être indemnisés. Autrement dit, sanctionner les profiteurs. Cette proposition a provoqué la colère -noire- de Philippe Douste-Blazy. Sur France 2, l'ancien cardiologue le dit, être au chômage, c'est loin d'être une partie de plaisir. Electrochoqué, il évoque les "dépressions", les "infarctus". Bref, "c'est l'horreur".
A gauche, les centristes sont donc très en colère... A droite, l’opération séduction ne fonctionne pas non plus. Louis Aliot, le numéro 2 du FN estime qu'à 70 jours de l'élection, il est trop tard pour consulter les Français. Le conjoint de Marine Le Pen a une idée : "mettre Nicolas Sarkozy au chômage". Et tant qu'à faire, autant hisser le FN jusqu'au second tour, non ?
Loin de toute cette agitation, François Hollande fait le pari de l'apaisement et continue à jouer la carte de la force tranquille. En haut dans les sondages, il prend le temps d'amuser la galerie. Jeudi soir à Orléans, alors qu'il ouvre son discours sur l’éducation, il fait des petites blagues.
Décidément, l’air vivifiant des meetings inspire les candidats de gauche. Jean-Luc Mélenchon aussi est en forme. C'est la journaliste Clémentine Autain, engagée dans sa campagne, qui le dit sur Canal+ : "Il faut vraiment aller le voir sur scène". A tel point que les internautes ont trouvé le bon mot : on en dit plus “meeting de Jean-Luc Mélenchon” mais “Mélenshow” !
"Vous ne convoquez pas plus de 40 millions de Français pour savoir si un chômeur doit travailler ou pas une fois qu'il a refusé sa première offre d'emploi" (Louis Aliot) :