L’INFO. Une officialisation plus qu’une surprise. Mercredi, Marie-Arlette Carlotti a annoncé sa candidature à Marseille pour les élections municipales de 2014. Une décision plus qu’attendue depuis que la ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion a lancé une association, "Marseille et moi", début janvier. La ministre sort également un livre, jeudi, Marseille ma capitale. Une opération bien ficelée.
Pourquoi elle se lance. "Ce livre, c'est une déclaration d'amour à ma ville, une profession de foi. J'avais dit que je serai candidate à la mairie si j'en avais envie à 100%. Aujourd'hui, je crois que les Marseillais sont prêts à un rebond. Je le suis également", a expliqué la ministre dans un entretien au quotidien Metro, jeudi. Un temps hésitante, celle qui a gagné sa bataille lors des dernières législatives "dans une circonscription où personne ne [la] voyait gagner", est désormais prête à relever le gant car "à présent, les sondages [la] donnent en tête... " Surtout, Marie-Arlette Carlotti l’assure : "les Marseillaises et les Marseillais que je rencontre me demandent de me présenter".
Une primaire pour départager les postulants… A Marseille, les ambitieux sont nombreux. Outre la ministre déléguée aux Personnes handicapées, deux autres socialistes se sont déjà déclarés candidats : la sénatrice des Bouches-du-Rhône Samia Ghali et le président de la communauté urbaine de Marseille Eugène Caselli. Le député Patrick Mennucci est lui aussi sur les rangs, mais ne s’est pas encore déclaré. Pour départager tout ce petit monde, le Parti socialiste a décidé d’organiser une primaire à l'automne et, surtout, la mise sous tutelle de la fédération départementale, qui se déchire depuis trois ans sur fond d'affaires judiciaires, et dont Jean-Noël Guérini est l'exemple le plus illustre.
… dont elle se passerait bien. Fort de sondages flatteurs et de son statut de ministre de la République, Marie-Arlette Carlotti aimerait rassembler la famille socialiste sur son nom, comme Anne Hidalgo a su le faire à Paris. "Ils ont décidé de ne pas se déchirer et ils sont maintenant ensemble pour gagner. Ce qui est valable pour les Parisiens peut aussi l'être pour les Marseillais. Je souhaiterais que l'on se range derrière le ou la mieux placé. A priori au vu des sondages, même si ce ne sont que des sondages et que je suis lucide, pour l'instant c'est moi", se réjouit-elle, refusant une primaire "pugilat", "une machine à perdre". Pas certain que ses adversaires soient sur la même ligne…