Qui de François Hollande ou Nicolas Sarkozy a le plus œuvré pour la libération de Florence Cassez ? Quelques heures seulement après l'annonce de la libération de la Française, l'affaire a pris une (mauvaise) tournure politique, plusieurs responsables UMP reprochant à l'actuel président de ne pas avoir salué le travail engagé par son prédécesseur.
Ce qui a mis le feu aux poudres. Dans le communiqué de l'Elysée, mercredi soir, François Hollande a "salué la décision de la Cour suprême du Mexique", ajoutant que "la France remerci(ait) tous ceux qui, au Mexique comme dans notre pays, se sont engagés pour que la vérité et la justice prévalent". Une formule vague, sans que Nicolas Sarkozy soit cité expressément. Ce que n'ont pas manqué de faire remarquer plusieurs responsables UMP, proches de l'ancien chef de l'Etat.
La contre-attaque. Claude Guéant a dégainé le premier. Invité sur RTL jeudi matin, l''ancien ministre de l'Intérieur a qualifié de "basse politique politicienne" les comparaisons, attribuées à "certains à l'Elysée", entre les méthodes Sarkozy et Hollande pour obtenir la libération de Florence Cassez. Puis l'ancien secrétaire général de l'Elysée a rappelé le rôle joué par l'ancien président."Nous avons fait un immense travail de conviction des leaders d'opinion afin qu'au sein même de l'opinion mexicaine un mouvement puissant se crée afin que la force reste au droit", a t-il insisté, regrettant que François Hollande n'ait pas cité une seule fois le rôle joué par Nicolas Sarkozy. Le président socialiste "a l'habitude de passer sous silence ce qu'ont fait ses prédécesseurs", a-t-il conclu, cinglant. Un leitmotiv repris par Rachida Dati, jugeant, elle aussi, François Hollande, bien ingrat. "Nicolas Sarkozy a été déterminant dans la libération de Florence Cassez", a insisté l'ancienne Garde des Sceaux, sur BFMTV, en jugeant "dommage que François Hollande ne l'ait pas cité".
Souvenez-vous… L'ancien ministre Luc Chatel, a, lui, voulu rafraîchir la mémoire de chacun. "Souvenez-vous, au moment où la France, par l'intermédiaire de Nicolas Sarkozy, s'est emparée de ce combat, là-bas au Mexique, l'opinion était très opposée, très fermée" (…) "Chacun sait - Florence Cassez et Nicolas Sarkozy se sont parlés juste après sa libération - le rôle qu'il a joué. L'ami de 30 ans, Brice Hortefeux, est allé encore plus loin. Invité d'Europe 1 jeudi midi, l'ancien ministre de l'Intérieur l'a assuré : "Si Nicolas Sarkozy n'avait pas engagé cette pression considérable, rien n'aurait changé et Florence Cassez serait toujours en prison".
Copé… et l'art de la synthèse. Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a souligné jeudi le "combat" mené par Nicolas Sarkozy, "et puis bien sûr ensuite par François Hollande" pour obtenir la libération de Florence Cassez au Mexique. De l'art de se démarquer (un peu).