LA TRAQUE. "La traque policière obtient des résultats. Elle s’accomplira sans trêve, ni pause". Lundi, au micro d'Europe 1, Bernard Cazeneuve, a voulu montrer toute sa détermination dans la lutte contre les filières djihadistes après l'arrestation vendredi de l'auteur présumé de la tuerie du Musée Juif de Bruxelles, un Français manifestement de retour de Syrie.
"A l'heure où je vous parle, à l'instant, il y a des arrestations en Ile-de-France et dans le sud de la France d'acteurs qui ont pu recruter et agir sur le théâtre de ces opérations djihadistes en Syrie", a par ailleurs révélé le ministre de l'Intérieur faisant état de quatre interpellations.
"Nous ne les lâcherons pas". "Nous agissons de manière à ce que nous puissions démanteler tous les acteurs de ces filières", a expliqué le ministre. "Ceux qui financent les filières, les trafiquants de drogue et ceux qui sont des acteurs de la grande criminalité et qui vont dans la grande délinquance chercher le moyen de financer ces actes abjectes", a-t-il précisé, en notant que le profil de Mehdi Nemmouche correspond à celui "d'un malfrat qui s'est transformé en terroriste". "Nous ne les lâcherons pas", a-t-il martelé.
Nemmouche "était extrêmement dangereux ". Mehdi Nemmouche "était armé et visiblement, compte tenu des actes qu'il a perpétré, il n'était pas animé d'intentions pacifiques" a estimé Bernard Cazeneuve à l'égard de l'auteur présumé de la tuerie de Bruxelles. "Il était extrêmement dangereux. Il est probable qu'il aurait continué à agir", a-t-il précisé.
Cazeneuve : " Le tueur de Bruxelles n'était pas...par Europe1fr"L'enquête se déroule dans des conditions qui sont exigeantes de la part des enquêteurs. Nous voulons tout savoir et nous voulons tout comprendre", a poursuivi le ministre.
"L'islam n'a rien à voir avec ces agissements". "Ce n'est pas une guerre de religions et de civilisations", a insisté Bernard Cazeneuve soulignant que "l'islam n'a rien à voir avec ces agissements".
"Ce sont les résultats d'un enfermement dans une violence radicale qui aurait pu prendre d'autres formes que religieuse, de la part de jeunes qui n'ont aucune culture religieuse", a-t-il estimé. "Nous avons besoin de l'islam de France, qui est un islam modéré et respectueux des valeurs de la République, pour nous aider dans son combat", a souhaité le ministre.
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