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L'info. Le premier tour des élections municipales constituait le premier test du gouvernement depuis l'élection de François Hollande en 2012. Or, les principaux enseignements de ce premier tour jouent en sa défaveur.
La percée du FN. Le Front national a réalisé une spectaculaire progression dimanche au premier tour des municipales, avec 4,65% des suffrages pour un nombre de listes bien moindre que l'UMP ou le PS. A Perpignan, Avignon, Forbach, Béziers, Fréjus, Tarascon, le FN est arrivé en tête du premier tour. Il est en mesure d'enregistrer d'autres victoires après celle d'Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, où Steeve Briois l'a emporté dimanche, permettant au parti de gagner pour la première fois une ville de plus de 10.000 habitants dès le premier tour. Au second tour, le parti devrait être présent dans plus d'une centaine de triangulaires.
Le Front National a d'ores et déjà gagné 472 conseillers municipaux et sera présent dans 315 villes au second tour des élections municipales dimanche, a déclaré lundi Florian Philippot, vice-président du FN. "C'était inespéré", a salué Marine Le Pen, qualifiant ce scrutin de "cru exceptionnel" marquant "la fin de la bipolarisation de la vie politique".
>> ZOOM - Ces villes où le Front National est en tête
Une abstention record. Dimanche, la fédération française des pêcheurs à la ligne a elle aussi remporté une "belle" victoire. Dit autrement, les Français ont eu du mal à se motiver pour se rendre dans les urnes. L'abstention a en effet atteint dimanche un niveau jamais vu au premier tour des municipales avec 38,72%, nouvelle marque de la désillusion des électeurs à l'égard de la politique."Certains électeurs ont exprimé, par leur abstention ou leur vote, inquiétudes, voire doutes", a réagi le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. "Tous les responsables politiques" devraient entendre le message de l'abstention "trop élevée" au premier tour", a lancé de son côté le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Les barons de l’UMP dans un fauteuil. Au niveau national, la droite est arrivée avec une bonne longueur d'avance au soir du premier tour des élections municipales, rassemblant 46,54%, des suffrages, contre 37,74% pour la gauche. Une excellente nouvelle pour Jean-François Copé, qui misait sur un bon score de son parti pour restaurer sa légitimité.
Lui comme nombre de barons ont même été largement réélus, à commencer par son ami Christian Jacob, qui garde son poste de maire de Provins (Seine-et-Marne), avec 73,36% des voix. Laurent Wauquiez a lui aussi le sourire. L’ancien ministre est en effet réélu pour un troisième mandat au Puy-en-Velay (Haute-Loire), avec "plus de 67%" des voix. François Baroin va quant à lui entamer son quatrième mandat à Troyes après avoir enregistré 62,56% des voix. Quant à Alain Juppé, personne ne s'inquiétait pour lui à Bordeaux.
Conséquence : une mauvaise soirée pour le PS. Si le FN connait une progression historique et que la droite retrouve le sourire, cela s'est forcément fait au détriment de la gauche, qui a fait l'objet d'un vote sanction. Selon des résultats consolidés du ministère de l'Intérieur, la gauche a recueilli 37,74% des voix au premier tour, contre 46,54% pour la droite. Symbole de ce fort recul, le candidat PS à Marseille, Patrick Mennucci, n'a recueilli qu'à peine 20,77% des suffrages alors que la cité phocéenne faisait partie des priorité de la majorité.
Retrouvez notre antisèche pour résumer les six infos à retenir de cette soirée électorale :
RÉSULTATS - Marseille : Mennucci prend une claque
L'ESSENTIEL - Municipales : la droite à 48%, la gauche à 43%
ZOOM - Ces villes où le Front National est en tête
PARTICIPATION - Municipales : l'abstention à plus de 38%
ANALYSE - Olivier Duhamel : un score "très impressionnant" pour le FN mais...
REPORTAGE - Le FN à Béziers ? "je ne pourrais supporter ça"
PAROLES D’ÉLECTEURS - A Marseille, on parle d'un "vote sanction"
REPORTAGE - A Fréjus, on a voté FN sans complexe