L'exécutif avait promis qu'il allait faire vite. Après l'annonce de la démission de son gouvernement lundi matin, Manuel Valls n'a pas chômé pour constituer son "armée". Après de multiples consultations, il a pu dévoiler, mardi aux environs de 18 heures, la composition de son deuxième gouvernement. Le Premier ministre soumettra son gouvernement à un vote de confiance "sur un programme de travail" en septembre ou en octobre, a-t-il par ailleurs annoncé mardi soir.
Europe1.fr vous raconte ce qu'il y a à en retenir :
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Michel Sapin, ministre des Finances et des comptes publics, Emmanuel Macron à l'Economie
Proche du chef de l'Etat, travailleur discret, Michel Sapin est un peu "l'anti-Montebourg". Le voir à Bercy est donc tout sauf une surprise, d'autant qu'il a déjà occupé le poste de 1992 à 1993, époque Lionel Jospin. Alors que dans le premier gouvernement Ayrault, Bercy était divisé en sept ministères distincts – avec les risques de cacophonie que cela engendrait -, Michel Sapin aura cette fois la main sur l'ensemble des dossiers économiques, en compagnie d'Emmanuel macron, ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique.
Christiane Taubira reste à la Justice
N'en déplaise à Manuel Valls, qui ne la porte pas dans son cœur, elle est indéboulonnable. Icône de la gauche, Christiane Taubira a pourtant apporté son soutien au duo de ministres frondeurs en leur envoyant dimanche soir un SMS de félicitations. Mais elle ne l'a pas fait sur la place publique, contrairement à Aurélie Filippetti par exemple, qui en a fait de même mais sur Twitter. Si le Premier ministre aurait aimé la conserver à un poste moins exposé, Christiane Taubira a très vite fait savoir qu'elle comptait mener à bien ses projets place Vendôme. Elle a obtenu gain de cause.
Najat Vallaud-Belkacem à l’Education nationale
Belle promotion pour la désormais ancienne ministre des Droits des Femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Najat Vallaud-Belkacem récupère le poste de Benoit Hamon à l’Education nationale. Un poste à risques à quelques jours de la rentrée des classes, marquée par la réforme des rythmes scolaires. C’est la première femme qui occupe ce poste.
Les trois radicaux restent au gouvernement
Jean-Michel Baylet a coupé l’herbe sous les pieds de Manuel Valls. Un peu plus d’une heure avant l’annonce officielle du nouveau gouvernement, le président du Parti radical de gauche (PRG) a annoncé que les trois ministres PRG actuels conservent leurs postes. "Sylvia Pinel sera maintenue dans sa responsabilité de ministre du Logement et des Territoires. Thierry Braillard reste secrétaire d'Etat aux Sports, Annick Girardin reste aussi dans ses responsabilités de secrétaire d'Etat à la Francophonie", a-t-il affirmé, interrogé par la presse à la sortie d'un bureau national.
Les écologistes à l’écart
Emmanuel Cosse, patronne d’Europe Ecologie – les verts avait assuré lundi que "les conditions (d'une participation au gouvernement) n'était pas réunies en avril, elles le sont encore moins aujourd'hui". Un doute subsistait néanmoins, notamment autour de l’ambitieux Jean-Vincent Placé, pressenti pour intégrer le nouveau casting gouvernemental. Mais le sénateur de l'Essonne a lui même annoncé sur son compte Twitter que la position de son parti serait belle et bien respectée :
Les conditions pour la participation d'écologistes ne st pas reunis. Je souhaite évidemment la réussite du gouvernement de la France— Jean-Vincent Placé (@JVPlace) 26 Août 2014
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