Avant que n'éclate le scandale sexuel dans lequel l'ancien patron du FMI est impliqué aux Etats-Unis, Dominique Strauss-Kahn avait tout prévu pour son retour à la politique française. Un plan en trois étapes qui aurait dû le conduire, selon lui, jusqu'à l'Elysée.
Première phase : se déclarer candidat. Après le dernier round de négociations sur la crise grecque, le board du FMI aurait dû annoncer la démission de son directeur général. Une annonce qui aurait dû provoquer une avalanche de ralliements, prévus à l'avance, en faveur de DSK. La candidature proprement dite aurait été rendue publique le 28 juin prochain dans une lettre adressée à Martine Aubry. La première secrétaire aurait ainsi officialisé la candidature de DSK. Dans la foulée, un grand meeting et une interview au 20h de TF1 étaient prévus.
Deuxième phase : un été silencieux. DSK avait prévu de passer ses vacances en France, avec quelques apparitions publiques au mois de juillet comme au Festival d'Avignon, où il devait assister à une représentation, en compagnie de Martine Aubry, au festival de jazz de Marciac. Dernière étape estivale, les universités d'été du PS à la Rochelle, où il devait déjeuner avec l'ancien candidat à la présidentielle Lionel Jospin.
Troisième phase : la campagne des primaires. Des déplacements dans une dizaine de départements étaient déjà prévus dans le cadre des sénatoriales de septembre.