Lors de son élection à la tête de l'UMP, il avait immédiatement annoncé une rencontre avec Angela Merkel, mais celle-ci avait été repoussée. Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande ont finalement trouvé une date, puisque le rendez-vous a lieu lundi. Il durera une heure et se déroulera à Berlin, au siège de la CDU (et non dans le bureau de la chancelière). Il y aura une photo, mais pas de déclaration commune. Angela Merkel ne veut pas que cette rencontre gêne sa relation avec François Hollande, qu'elle voit d'ailleurs vendredi à Strasbourg. Elle reçoit Nicolas Sarkozy en tant que chef de parti, point.
Sarkozy emmène Le Maire. Le patron de l'UMP compte rencontrer quelques militants avant son rendez-vous. Il emmène dans ses bagages le député Pierre Lellouche, en charge des questions internationales à l'UMP, et surtout son ancien ministre Bruno Le Maire, germanophile convaincu et choyé par Nicolas Sarkozy depuis qu'il a réuni près de 30% des suffrages à l'élection interne de l'UMP.
Insister sur les réformes économiques. L'objectif de cette visite est d'abord politique. Il s'agit de faire passer à Angela Merkel le message selon lequel l'UMP défendra des réformes économiques lourdes. Car comme l'explique un bon connaisseur de l’Allemagne, la chancelière "craint que Nicolas Sarkozy ne reparte sur des questions identitaires, sur l’immigration et sur Schengen".
L'autre but de ce déplacement, c'est de montrer le nouveau visage d'un parti de droite uni. Le psychodrame de l'UMP a été suivi de près par la CDU. Et il apparaît assez incompréhensible de ce côté-ci du Rhin, alors qu'Angela Merkel a été réélue à la tête de son parti avec 96% des voix en décembre.
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