Marine Le Pen a passé ses vacances d'été en Bretagne et dans le sud de la France. Mais pour sa rentrée, c'est à Brachay, tout petit village de Haute-Marne, qu'elle se rend samedi. 60 habitants, dont 84% ont voté Front national aux élections européennes. Et un symbole de cette "France des oubliés" sur laquelle la leader frontiste compte capitaliser.
Un message de "gravité". La crise gouvernementale qui a précédé le remaniement express opéré par l'exécutif offre un boulevard à Marine Le Pen. "On aurait écrit cette rentrée qu’on n'aurait pas fait mieux", jubile d'ailleurs un cadre du FN. A Brachay, la présidente du FN compte délivrer un message de "gravité", insiste-t-on au FN. Et montrer le visage d'un parti responsable.
En quête de crédibilité. Car Marine Le Pen a beau être en position favorable dans le paysage politique, elle sait qu'il lui faut encore franchir la haie de la crédibilité. La patronne du FN va donc réclamer la dissolution de l'Assemblée nationale en arguant que, contrairement à l'UMP, elle souhaite exercer des responsabilités. Une petite astuce pour s’adresser aux 86% de sympathisants de droite favorables à une dissolution, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien.
Macron dans le viseur. Egalement au menu, une charge en règle contre l'"UMPS", qui pour le FN prend les traits du nouveau ministre de l'Economie, Emmanuel Macron. Marine Le Pen compte bien étriller le passé de cet énarque et banquier, un profil pas vraiment du goût de ses troupes.