Le député européen écologiste Yves Jadot se montre très critique envers la possible décision de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires. Renoncement ou réalisme économique ? "Je crois que c'est un total aveuglement", a au contraire estimé l'élu écologiste dans Europe Soir mardi. "On est dans une logique de sauvetage du nucléaire qui coûte des dizaines de milliards d'euros aux Français. On a des coûts pour la mise aux normes des centrales nucléaires estimés à plus de 100 milliards. On a plus de 30 milliards pour tenter d'ensevelir les déchets nucléaires et on a maintenant le président d'EDF, nommé par le gouvernement, EDF une entreprise publique, qui écrase la loi de transition énergétique et les engagements du président de la République."
Très critique envers Jean-Bernard Lévy. Yves Jadot se montre très critique envers la gouvernance de Jean-Bernard Lévy, président d'EDF, nommé en novembre 2014. "Tous les experts économiques de l'énergie confirment que le nucléaire, le maintien du nucléaire, c'est beaucoup plus cher que la transition énergétique, sur laquelle le président de la République, le Premier ministre et Madame Royal se sont engagés, donc il est temps de recadrer monsieur Lévy qui, visiblement, n'a pas compris ce qui se passait, ni dans le monde, ni dans ce pays", insiste l'eurodéputé, pour qui la question du nucléaire n'est pas seulement un "enjeu économique" mais fait également courir un "risque considérable" aux Français.
Yves Jadot a également des mots très durs envers Emmanuelle Cosse, ancienne secrétaire nationale d'EELV nommée ministre du Logement le 11 février dernier. "Madame Cosse est entrée au gouvernement sans rien obtenir", souligne-t-il. "Elle est rentrée au gouvernement parce qu'elle considérait qu'elle était à même de prendre un ministère. Elle l'a fait contre son parti politique, elle l'a fait pour elle-même, donc je ne suis asbolument pas surpris que Madame Cosse n'ait rien obtenu ni sur Notre-Dame-des-Landes, ni sur le nucléaire." L'annonce de la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaire de dix ans devrait être formalisée début mars dans un décret de programmation pluriannuel de l'énergie.