Ces ex-ministres qui se "recasent"

Certains anciens ministres héritent de poste de prestige. © Montage Reuters
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avec Camille Langlade , modifié à

Fadela Amara a été nommée inspectrice générale des affaires sociales. D'autres sont ambassadeurs.

Les reconversions ont des saveurs différentes pour les anciens ministres du gouvernement Fillon. Dernière en date à hériter d'un poste, Fadela Amara. L'ancienne secrétaire d'Etat à la politique de la ville a été nommée mercredi en Conseil des ministres inspectrice générale des affaires sociales. Elle était entrée au gouvernement après l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007, avant d'en être écartée à l'occasion du remaniement du 14 novembre 2010.

Certains anciens ministres héritent de poste de prestige, comme Rama Yade nommée ambassadrice à l’Unesco, d'autres de simples médailles. A l'image de celle épinglée au revers de la veste de Christian Estrosi, ancien ministre de l'Industrie, élevé au rang de chevalier de la Légion d'honneur lors de la dernière promotion.

Pour Pierre Charron, ancien conseiller en communication de l'Elysée, ce sera une mission sur le grand Paris.

"On continue de servir"

Roger Karoutchi, ancien ministre chargé des relations avec le Parlement, est devenu ambassadeur auprès de l'OCDE. Ce dernier prend sa nouvelle mission à coeur et entend l'assumer pleinement. "Ce n'est pas parce qu'on a été ministre qu'on est incompétent", lance-t-il, provocateur, au micro d'Europe 1. Roger Karoutchi rejette l'idée d'être recasé. "On continue de servir", affirme-t-il.

Les nominations après un passage au gouvernement ne sont pas un fait nouveau. En leur temps, Jacques Chirac et François Mitterrand avaient proposé des postes intéressants à certains de leurs collaborateurs. Tels Charles Millon, ancien ministre de la Défense, nommé en septembre 2003 représentant permanent à Rome auprès de la FAO à Rome ou André Rousselet, ancien directeur de cabinet à l'Elysée, nommé à la tête d'Havas en 1982.