Georges Tron n’est pas un cas isolé. Le secrétaire d’Etat à la Fonction publique a dû démissionner dimanche, après avoir été accusé d’agressions sexuelles par deux anciennes employées de la mairie de Draveil, en Essonne.
Il rejoint ainsi la liste des membres du gouvernement contraint à la démission en raison de la polémique. Les premiers remontent à juin 2010. Alain Joyandet et Christian Blanc, respectivement secrétaire d’Etat à la coopération et au Grand Paris avaient été rattrapés par leur utilisation des deniers de l’Etat.
Six mois de résistance pour Woerth
Alain Joyandet avait en effet été épinglé pour avoir loué un avion privé pour la somme de 116.000 euros pour un voyage aux Antilles. Christian Blanc avait dû quant à lui quitter son poste, soupçonné d'avoir acheté 12.000 euros de cigares cubains sur des fonds publics.
Quatre mois plus tard, en novembre 2010, Eric Woerth, ministre du Travail était évincé du gouvernement Fillon après la très médiatique affaire Bettencourt. Mais il aura tout de même résisté près de six mois avant de renoncer à ses fonctions.
Les démissions du dimanche
S’en suivent trois mois de répit avant de voir éclater une nouvelle polémique au sein du gouvernement, en février 2011. Cette fois, ce sont les vacances tunisiennes de Michèle Alliot-Marie qui sont mises en cause. Juste après la révolution du Jasmin, la chef de la diplomatie française quitte le Quai d’Orsay. Elle est remplacée par Alain Juppé, nouveau poids-lourd du gouvernement.
Ironie de l’histoire, tous ces ministres ont toujours perdu leur portefeuille un dimanche, comme Georges Tron. Sauf que le ministre de la Fonction publique a été nettement moins soutenu que ses collègues. Après la révélation de l’affaire, il n’aura tenu que cinq jours.
Entre le départ de Georges Tron et la candidature de Christine Lagarde au FMI - qui la pousserait à quitter son poste de ministre de l’Economie - Nicolas Sarkozy devrait être contraint de procéder à un léger remaniement, le septième depuis son arrivée à l’Elysée en 2007.