Leur initiative n'est pas du goût de tout le monde. Le ministre de l’Éducation nationale s'est dit "choqué" par le calendrier réalisé par le collectif contre le dépouillement de l'école, dans une interview dans l'émission "12/13 dimanche" sur France 3.
"Ça me choque parce que le rôle d'un professeur (...) c'est de valoriser son institution" et "j'ai une trop haute estime du professeur, de l'image du professeur, de ce qu'il représente dans notre pays et dans la République, pour accepter un tel dénigrement", a ajouté Luc Chatel.
"On a le droit de critiquer ma politique, je l'accepte, on a le droit d'être militant syndical (...), par contre je suis choqué que l'on puisse porter atteinte à l'image même du professeur", a poursuivi le ministre qui a indiqué qu'"il n'y aura pas de sanction".
"L'école est nue"
Ce collectif composé de quinze professeurs a décidé de poser nu, pudiquement derrière un bureau ou dans une salle de gymnastique, pour proclamer que "l'école est nue" et "dénoncer l'abandon par l'Etat de sa mission de service publique d'éducation".
"Les élèves sont spoliés, parqués à 35 ou 40 dans les classes, livrés à la loi des "flux", broyés dans la masse ; privés de centaines d’heures de cours dans les différentes disciplines, au profit d’activités-gadgets ; privés de dispositifs efficaces de soutien ; leurs familles rendues responsables de leur échec via des "contrats de réussite" ou des "stages d’été" inadaptés", peut-on lire dans le "manifeste contre le dépouillement de l'école".
Le texte disponible sur le site internet du collectif recueillait dimanche après-midi plus de 5.446 signatures.
Une journée de grève est d'ores et déjà annoncée le 27 septembre. Pour la première fois, les syndicats privés et du public seront unis dans ce mouvement de protestation contre les suppressions de poste.