Même s'il "n'est pas là pour mettre des notes" à son successeur Vincent Peillon, l'ancien ministre de l'Education nationale Luc Chatel a critiqué la nouvelle orientation du gouvernement en la matière. "La concertation, c'est bien, mais l'école française a aujourd'hui besoin d'action", a-t-il déclaré sur Europe 1 vendredi matin.
"Aujourd'hui, on attend du gouvernement qu'il prenne un certain nombre de décisions dans la modernisation de son école, qu'il fasse confiance aux acteurs locaux, qu'il encourage le travail des enseignants", a listé le député UMP de la Haute-Marne.
"Paupérisation" de la profession
"Quand je vois que dans son discours de politique générale, le Premier ministre annonce deux mesures qui vont toucher directement les enseignants, je m'inquiète. Avec la suppression des heures supplémentaires, l'ancien ministre de l'Education estime que cela correspond à "8 à 10% de salaire en moins" pour les enseignants.
Le blocage des salaires de la fonction publique va également entraîner selon lui "une paupérisation" de la profession. "Nous sommes partisans de moins d'enseignants, mais mieux payés. Le Parti socialiste veut lui plus d'enseignants, mais moins bien payés".