Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a estimé lundi qu'avec le programme du Parti socialiste pour 2012, "on est un peu passé du care à l'antiquaire". "Pendant des mois, Martine Aubry nous a expliqué que son concept c'était la société du care, la protection. Eh bien là, on est un peu passé du care à l'antiquaire", a lancé Luc Chatel sur i-TELE et Radio Classique. "On ressort des placards des mesures qui pour certaines datent de 1965 : l'allocation autonomie" ou "les emplois jeunes, qui datent de 1997".
"Le Parti socialiste est décidément incorrigible, il nous ressort les vieilles lunes", a-t-il ajouté, dénonçant "une espèce de sédimentation des propositions du PS depuis 25 ans". "On a un peu l'impression qu'on ne veut déplaire à personne en proposant le plus petit dénominateur commun, parce que le PS n'a pas de candidat", selon Luc Chatel.
Invité à évaluer les emplois jeunes sous le gouvernement Jospin (1997-2002), le ministre a déclaré que "le sujet, ce n'est pas de créer des fausses voies de garage, le sujet c'est de permettre aux jeunes de s'insérer professionnellement". Quant à l'autonomie, elle "ne se décrète pas à coup d'allocations, elle se construit progressivement avec un parcours". "C'est ce que nous faisons quand nous inventons un service civique qui a pour objectif d'insérer les jeunes, de leur donner une expérience", a-t-il dit.