Chatel : un "geste" de la SocGen ?

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avec agences , modifié à
La condamnation de Jérôme Kerviel provoque des remous politiques, y compris à droite.

Officiellement ni l’Elysée, ni Matignon n’ont réagi à la condamnation mardi de Jérôme Kerviel à cinq ans de prison et 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts. A la sortie du conseil des ministres, Luc Chatel a répété que cette affaire n’était pas de "(la) responsabilité" du gouvernement. Mais le porte-parole a évoqué un "geste" possible de la Société Générale.

"Il faut que le nouveau directeur de la communication (de la Société générale), peut-être, suggère à son président" de faire un geste envers Jérôme Kerviel, avait-il précisé quelques heures plus tôt.

C'est "un petit peu étonnant"

Dans la majorité, des voix se sont élevées pour critiquer plus frontalement la décision du tribunal correctionnel de Paris. Gérard Longuet, le président du groupe UMP au Sénat, n’a pas hésité à dire que les 4,9 milliards de dommages et intérêts étaient "un peu ridicules". Dans cette affaire, la Société Générale a aussi "très largement failli", et il est "un petit peu étonnant qu'un homme seul porte la seule et l'exclusive responsabilité", selon lui.

Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a pour sa part parlé de chiffres qui allaient "au-delà de l'entendement". Sans viser directement la Société Générale, il a appelé à "revenir à du bon sens, dans cette affaire certainement, mais plus encore dans la finance".

Un "parallèle" avec l'affaire Chirac ?

A gauche, le député socialiste Michel Sapin, a mis en avant la "responsabilité principale" de Jérôme Kerviel. Mais il s’est interrogé : "la banque avait-elle fait tout ce qu'il fallait pour l'en empêcher ?". Beaucoup plus critique, Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste, a déploré que "la Société Générale se trouve totalement exonérée de ses responsabilités".

De l’affaire Kerviel… à l’affaire Chirac : c’est Marine Le Pen, pour le Front national, qui a établi le parallèle, déplorant qu’un "certain nombre de gens [soient] préservés parce qu'ils font partie de l'hyper-classe, de l'élite, et qu'il est hors de question de les mettre en cause, alors que d'autres servent de boucs-émissaires".