Selon François Chérèque, Xavier Bertrand aurait le "coup de fil" facile en ce moment. Le secrétaire général a affirmé mardi que le ministre de l’Emploi et ses services appelaient en ce moment les grandes entreprises pour leur enjoindre de reporte d’éventuels licenciements après l’élection présidentielle. La réponse du ministre n’a pas tardé et a été cinglante, mercredi sur Europe 1.
"Des chefs d'entreprise et DRH me disent que toutes les semaines, le ministère leur téléphone" pour "leur dire qu'ils reportent à plus tard" leurs plans "s'ils avaient des intentions de licencier", a déclaré François Chérèque lors de l'émission "Preuves par 3" Public Sénat/AFP. Le secrétaire général de la CFDT a ajouté qu'il jugeait ces interventions "relativement déplacées".
"Et puis quoi encore ?"
François Chérèque n'a pas souhaité révéler le nom de ces entreprises, mais il a rappelé qu'en novembre dernier, après des annonces de suppressions d'emplois à venir, le patron d'Areva Luc Oursel "a été convoqué chez le ministre" et le patron de PSA Philippe Varin "a été convoqué chez le président".
Xavier Bertrand a balayé ces affirmations d’un revers de la main. "Et puis quoi encore ?", a-t-il réagi mercredi sur Europe 1. "Je n’ai pas deux discours. Je n’ai pas un discours public qui serait différent de celui du privé", a assuré le ministre, renvoyant son contradicteur dans les cordes : "François Chérèque, qu’il reste dans le combat syndical. Actuellement, la période est politique."
"Je n’ai pas deux discours" :