"Je serai candidat" à la présidentielle de 2012, a déclaré Jean-Pierre Chevènement mercredi, sur Europe 1. Le président d'honneur du MRC avait déjà dit qu'il envisageait d'être candidat, mais sans l'affirmer formellement. Le MRC avait adressé fin avril à 600 élus locaux une lettre pour parrainer l’ancien ministre de l’Intérieur dans la perspective de 2012.
Son but, "faire bouger les lignes" :
Le sénateur des Territoires de Belfort tient à le préciser, il n'est pas candidat contre le Parti socialiste : "les socialistes auraient tort d'avoir peur, je veux leur bien, je souhaite qu'ils se mettent à la hauteur de la situation", a-t-il affirmé. Il souhaite plutôt s'inscrire contre "la perspective d'Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy", selon lui "un plan d'austérité à perpétuité".
Martine Aubry "ne sera pas candidate"
Mais Jean-Pierre Chevènement ne se prive pas pour autant de critiquer Dominique Strauss-Kahn, dont la candidature ne fait pour lui pas l'ombre d'un doute. Il s'en prend donc à la conception économique du patron du FMI, ainsi qu'à "sa vision de l'Europe comme une nation à construire", jugée "irréaliste".Quant à Martine Aubry, l'ex-ministre a confié qu'il "ne pensait pas" qu'elle se présenterait aux primaires socialistes en vue de 2012. "C'est mon intuition, si j'avais reçu une confidence je ne vous le dirais pas", a-t-il ajouté.
La perspective d'un nouveau 21 avril ne lui fait pas peur. "Le 21 avril n’existe que parce qu’il y avait à l’époque un Front national qu’on n’avait pas vu venir", a-t-il affirmé. L'UMP et le PS "devraient s’interroger d’abord sur leur responsabilité" dans la montée du FN, selon l'ex-ministre. Pour lui, "ce qui fonde le droit d’un candidat c’est l’originalité de son message, de son projet".