Dominique de Villepin a estimé lundi que les propos de Jacques Chirac affirmant qu'il voterait François Hollande en 2012, avaient "tout d'une vraie fausse boutade". Il a souligné sur France Inter que l'ex-président était "un homme à la fois taquin, provocateur et surtout plein d'humour". "Ce qui est sûr, c'est qu'il y avait quelque chose de pince-sans-rire" dans ses propos, a ajouté celui qui fut Premier ministre de l'ancien chef de l'Etat et un de ses plus proches conseillers comme secrétaire général de l'Elysée.
Selon lui, Jacques Chirac n'avait sans doute "aucune idée qu'il y avait une perche (de micro) au-dessus de lui qui guettait le moindre de ses mots". Et s'il les a répétés plusieurs fois, "c'est parce qu'il n'entend pas forcément bien, donc il répète, pour être sûr que ses interlocuteurs comprennent le message". "Mais je crois qu'il y avait tout dans cette affaire d'une vraie fausse boutade", a-t-il dit.
Le président de République solidaire a "revendiqué trois droits pour Jacques Chirac" : "premièrement le droit à la liberté, Chirac est comme il est, il s'exprime avec une très grande liberté"; deuxièmement, "le droit à l'humour, il a le droit d'avoir sa forme d'humour spécifique" et enfin "le droit au repos". Jacques Chirac "a beaucoup servi notre pays et il a le droit qu'on le laisse aller dans des expositions ici et là sans être poursuivi par toutes sortes de caméras", a affirmé Dominique de Villepin.