Dans le deuxième tome de ses Mémoires, dont les bonnes feuilles ont été révélées mardi soir sur France 2, Jacques Chirac déroge à la règle qu'il s'était fixée de ne pas critiquer son successeur Nicolas Sarkozy. Il commence par quelques éloges : "je ne mésestime pas ses qualités, sa force de travail, son talent médiatique. C'est l'un des hommes politiques les plus doués de sa génération". Mais passés les compliments, Jacques Chirac fustige les "déclarations intempestives" de Nicolas Sarkozy, notamment sa célèbre volonté de "nettoyer" la "racaille" au "Karcher", quand il était au ministère de l'Intérieur.
"Je me suis refusé à entrer dans le rapport de force" que Nicolas Sarkozy "souhaitait instaurer entre nous", poursuit l'ancien président. Et de conclure, sans appel : "nous ne partageons pas la même vision de la France, nous ne sommes pas d’accord sur l’essentiel".