Alors que les interrogations sur l’état de santé de Jacques Chirac ont ressurgi dimanche, les proches de l’ancien président de la République n’ont pas tardé à monter au créneau pour le défendre. Deux de ses anciens ministres, fidèles visiteurs de ses bureaux, au 119 rue de Lille, décrivent certes un Jacques Chirac fatigué, qui a du mal à marcher, mais qui intellectuellement est toujours aussi présent.
"Le président parle volontiers économie. La régulation des cours des matières premières est le dernier sujet qu’on a évoqué ensemble", assure l’un de ces visiteurs. "Les pertes de mémoire, les absences, c’est du délire", tonne cet ancien ministre.
"Il joue parfois de sa surdité"
"Il a toute sa tête", assure de son côté Renaud Muselier, député UMP, l’un des bébés-Chirac en politique, qui a vu le président la semaine dernière. "Il a toute la tête d’un homme de son âge, qui a fait une hémiplégie. C’est un homme qui a un certain âge, mais moi qui suis médecin, je peux vous dire qu’il n’a ni de près ni de loin les symptômes de l’Alzheimer, ça c’est clair."
"Jacques Chirac est sourd, il parle fort, et joue parfois de sa surdité pour échapper à des situations ou des visiteurs qui l’ennuient", détaille ses amis pour expliquer les rumeurs sur son attention parfois défaillante. Quant à ceux qui croient y voir un stratagème pour échapper à la justice, selon les informations d’Europe 1, Jacques Chirac à la ferme intention d’affronter les jours en personne lors du procès des emplois présumés fictifs du RPR et de la maire de Paris.