A la veille de l'ouverture de son procès lundi, Jacques Chirac affiche sa sérénité. L'ancien président de la République interrogé par Europe 1, a affirmé qu'il allait "aussi bien que possible".
"Est-ce que j'ai l'air d'aller mal?", a demandé Jacques Chirac :
La santé de l'ancien président, 78 ans, semble s'être détériorée depuis 2007, au point que sa femme, Bernadette Chirac, a dû démentir fin janvier qu'il souffrait de la maladie d'Alzheimer. Elle a toutefois concédé qu'il n'était "plus exactement ce qu'il a été", ayant parfois des troubles de mémoire, des difficultés de marche et d'audition. Lors de ses récentes apparitions publiques, il a semblé fatigué, démarche hésitante, posant sa main sur l'épaule de ceux qui l'accompagnaient pour trouver un appui, comme lors de sa visite au salon de l'Agriculture.
"Pas de commentaire à faire"
Jacques Chirac s'est en revanche monté moins loquace au sujet du procès des emplois présumés fictifs de la mairie de Paris qui commence lundi devant le tribunal correctionnel. "Je n'ai pas de commentaire à faire... non aucun", a-t-il répondu au micro d'Europe 1. Jacques Chirac doit répondre de faits remontant au début des années 1990, quand il était maire de Paris. A la demande de ses avocats, il a été dispensé d'assister au premier jour du procès. Il doit être présent et s'exprimer mardi, à moins que des questions de procédure abordées à l'ouverture de l'audience ne conduisent à un renvoi des débats.
Un avocat d'un des neuf coprévenus de Jacques Chirac doit notamment déposer une "question prioritaire de constitutionnalité" (QPC) sur les conditions de prescription des délits reprochés à son client. Si le tribunal la jugeait suffisamment "sérieuse" pour être transmise à la Cour de cassation, le procès pourrait être reporté de plusieurs mois. Jacques Chirac est le premier ex-chef de l'Etat français à comparaître en justice.