Ses défenseurs diront que depuis, la crise est passée par là. Ses détracteurs claironneront "promesse non tenue". En 2007, dans l’émission A vous de juger sur France 2, le candidat Sarkozy s'était engagé à ramener à 5% le taux de chômage à la fin de son quinquennat, et proposait aux Français d'en "tirer les conséquences" s'il finissait à 10%. Des archives opportunément ressorties du tiroir par le PS, en cette période de campagne présidentielle.
Une "petite pépite" pour les socialistes
C’est Jean-Marc Ayrault, conseiller du candidat François Hollande, qui a pris soin de poster cette vidéo sur sa chaîne YouTube. Et pour rafraichir la mémoire d’un maximum de Français, le chef de file des députés socialistes n’a pas oublié de "promouvoir" cette vidéo sur son compte Twitter mercredi. Une vidéo qui, depuis mercredi, en l’espace de 24 heures a déjà été visionnée 75.613 fois.
"Aux Français d’en tirer les conséquences"
Dans l’extrait diffusé en avril 2007, Nicolas Sarkozy adresse un message clair à ses électeurs. "Je veux m’engager, par exemple, sur le plein emploi : 5% de chômeurs à la fin de mon quinquennat. Et ce travail, on nous demande pas une obligation de moyens, (…) on nous demande une obligation de résultats. C’est quand même extraordinaire, la démocratie, il faut qu’elle vive. Si on s’engage sur 5% de chômeurs et qu’à l’arrivée il y en a 10, c’est qu’il y a un problème, affirme-t-il.
Regardez l'intervention de Nicolas Sarkozy en 2007 :
Ce à quoi la journaliste Arlette Chabot lui demande : "Vous dites : objectif 5% pour le chômage. Si vous êtes élu, au bout de votre mandat, au bout de cinq ans, vous n’arrivez pas à ce chiffre, vous dites : "Je ne peux pas me représenter" ? Réponse de Nicolas Sarkozy : "je dis aux Français : C’est un échec et j’ai échoué. Et c’est aux Français d’en tirer les conséquences".
Des promesses chiffrées que, comme le relève Slate, le candidat de l’UMP avait pris la peine de répéter dans un entretien au Figaro. Cinq ans plus tard, le taux de chômage a atteint 9,7% au dernier trimestre 2011. Pire, d’après les derniers chiffres de l'Insee, il pourrait même dépasser la barre des 10% dans les prochaines semaines.