La cérémonie s’est faite dans la sobriété. Brice Hortefeux a quitté lundi le ministère de l’Intérieur lors d’une cérémonie dépourvue d’émotion et faisant la part belle au bilan " positif " de ces vingt derniers mois.
227 déplacements, baisse des chiffres de la délinquance, passage sous le seuil des 4.000 tués sur la route, rapprochement de la gendarmerie et de la police, mise en place de police d'agglomération… Brice Hortefeux s’est montré fier de son action place Beauvau, tout en saluant le travail de tous ses agents.
"Je veux en partager la fierté avec vous", a-t-il souligné en évoquant des visages "fatigués", des visages "endeuillés" croisés lors de ses déplacements en France.
"Cette maison vous la connaissez si bien et elle vous connaît tellement bien", a souligné Brice Hortefeux en s’adressant à son successeur, Claude Guéant. "Et je sais que la compétence, le talent, la détermination et l’autorité qui sont les vôtres, seront autant d’atouts pour mener à bien la nouvelle mission que vous a confiée le président de la République qui est de renforcer encore la sécurité de nos compatriotes".
Améliorer la sécurité des Français
"Aujourd'hui, pour moi, c'est une nouvelle étape qui s'offre pour m'engager de manière renouvelée, personnelle, indéfectible et forte aux côtés du président de la République pour servir l'intérêt général", a conclu ce proche du chef de l'Etat.
Son successeur, Claude Guéant, a ensuite pris la parole, très austère. Après avoir rendu un hommage "sincère" à Brice Hortefeux, à sa "détermination ", sa "soif de service public", le nouveau ministre de l’intérieur a présenté des objectifs semblables à un programme électoral.
"Le gouvernement est confronté à un défi formidable et redoutable, celui de changer la France pour qu’elle reste elle-même, qu’elle conserve sa civilisation, son art de vivre, son modèle de société ", a affirmé Claude Guéant. "Il nous revient à nous, les femmes et les hommes du ministère de l'Intérieur et de l'Immigration (...) d'améliorer la sécurité et de lutter contre l'immigration irrégulière qui, c'est un fait, (...) inquiète (les Français)". Un message qui ne manque pas de faire écho au discours prononcé par Nicolas Sarkozy dimanche soir.