L’INFO. Comme beaucoup de Français, Daniel Cohn-Bendit a regardé attentivement la conférence de presse présidentielle, mardi. Mais l’ancien leader de Mai-68 n’a pas reconnu le François Hollande candidat socialiste à l’élection présidentielle, capable de faire de "la finance" son pire ennemi. Dans sa chronique matinale, "l’énervé" d’Europe 1, qui a voté Hollande en mai 2012, a donc évoqué mercredi "la capacité de métamorphose de l’homme politique François Hollande."
"Personne n’est dupe". La gauche de la gauche, si pour le moment elle s’en défend, a du mal à avaler le positionnement social-démocrate du chef de l’Etat. Le député européen, qui a quitté Europe Ecologie- Les Verts et peut donc dire ce qu’il veut sans gêner la majorité, ne s’embarrasse pas de circonvolutions. "J’ai été surpris de voir avec quel naturel il défend sa nouvelle politique. Et d’ailleurs, cela ne m’étonne pas que 60% des Français pensent que le candidat Hollande était bien plus à gauche que le président Hollande ne l’est aujourd’hui. Fini les grands élans anticapitalistes du discours du Bourget", a regretté l’écologiste, avant de conclure : "je sais qu’il continue de dire que son discours de Bourget est sa matrice, qui le guide, mais personne n’est dupe".
• RÉACTIONS - Cette droite qui soutient (presque) Hollande
• L'ESSENTIEL - Closer, Dieudonné, emploi : les réponses de François Hollande