LA PHRASE - Depuis lundi matin, les détracteurs du travail dominical répètent qu’il ne s’agit pas d’un phénomène si marginal qu’on le pense.
"C’est un jour qui doit être un jour particulier, affirmait lundi sur RMC le député socialiste Olivier Faure. Même si aujourd’hui, on a déjà 30% des Français qui travaillent le dimanche, soit tous les dimanches, soit occasionnellement le dimanche".
>> Dans sa chronique, Laurent Guimier revient sur cette déclaration :
30% des Français travaillent le dimanche. Cette statistique solide et officielle provient d’un rapport du ministère du Travail. Il s’agit en fait d’un questionnaire existant depuis 1990 et rempli chaque trimestre par 115.000 personnes actives sur leurs conditions de travail. On ne peut donc pas affirmer qu’il s’agit d’un sondage fait à la légère.
L’enquête nous apprend que sur les 23 millions de salariés, 6 millions et demi travaillent le dimanche. La moitié d’entre eux le font de façon habituelle. Il s’agit des pompiers, des aides soignants ou encore des cuisiniers. L’autre moitié travaille le dimanche de façon occasionnelle. Dans le cas du commerce alimentaire par exemple, un tiers des employés travaillent le dimanche. Ce sont donc presque 29% de salariés qui travaillent le dernier jour de la semaine.
Les non-salariés plus actifs le dimanche. Les personnes non-salariées – commerçant, artisans, restaurateurs, médecins… – sont 3 millions et demi en France. La moitié d’entre elles travaille le dimanche. C’est beaucoup plus que pour les salariés. Si l’on additionne les deux catégories, ce sont pas moins de 31,69% des Français qui ont un emploi et qui travaillent habituellement ou occasionnellement le dimanche.
ALORS VRAI OU FAUX ? La part des Français au travail ne cesse d’augmenter puisqu’elle est passée de 20% dans les années 1990 à 30% aujourd’hui.