Deux adversaires, une rhétorique ? Dominique de Villepin a assuré dimanche "bien sentir" la campagne pour l'élection présidentielle de 2012. Du déjà entendu... mais dans la bouche de Nicolas Sarkozy : "moi, la situation, je la sens bien", avait lâché le président, en avril dernier, devant des députés UMP à l'Elysée.
L'expression renvoie surtout à la campagne de 2007 : en février de cette année-là, le candidat Sarkozy avait ainsi glissé : "cette élection, je commence à pas trop mal la sentir".
Ennemi politique notoire du président de la République, Dominique de Villepin a, lui-même, relevé l'emprunt : "cette campagne, moi aussi je la sens bien parce qu'elle ne part pas d'en haut", a-t-il ainsi lancé, sans toutefois en dire plus sur ses intentions pour 2012.
"Ne pas rater l'occasion de 2012"
L'ancien Premier ministre qui fêtait, à Paris, le premier anniversaire de la fondation de son mouvement "République solidaire", a également appelé à "la résistance". "Nous avons besoin de résistance, de cet esprit qui a animé la France quand l'Etat français n'était plus au rendez-vous. Cet esprit de résistance, c'est le refus de la politique d'aujourd'hui", a-t-il souligné devant quelque 500 sympathisants.
"Si nous ratons cette occasion de 2012, alors c'est peut-être un long tunnel pour de longues décennies qui nous attend", a-t-il poursuivi.