L’année 2014 sera riche en commémorations, puisqu’elle marquera le centenaire du début de la Première guerre mondiale. Et François Hollande s’est personnellement investi dans le dossier. Le chef de l’Etat a l’intention d’en profiter pour resserrer les liens entre les Français et rappeler que la mémoire et l'histoire ne sont pas un domaine réservé à l'extrême-droite. Il a d'ores et déjà demandé à son ministre des Anciens combattants, Kader Arif, de transformer les cérémonies en "moment de cohésion nationale". Europe 1 révèle mercredi matin les pistes d’ores et déjà retenues au plais présidentiel.
14-Juillet : des enfants dans le défilé. C’est évidemment la date la plus symbolique. Pour le 14 juillet, François Hollande souhaite faire défiler sur les Champs-Élysées les 70 pays qui ont été impliqués dans la Première guerre mondiale. L’idée est séduisante, mais elle a rapidement tourné au casse tête-diplomatique. Difficile par exemple de faire défiler côte-à-côte des soldats turcs et arméniens. Mais le ministère des Anciens combattants a trouvé la solution : ce seront des enfants de chacun des 70 pays en question qui descendront la plus belle avenue du monde lors de la Fête nationale.
3 août, 19h58, la France s’arrête. Autre temps fort des commémorations : le 3 août, date de l’entrée en guerre. A 19h58, l’Elysée souhaite que la France s’arrête, avec par exemple le déclenchement des sirènes dans les villes et les carillons de la SNCF qui sonneront dans toutes les gares du pays. Et à 20 heures, François Hollande devrait solennellement prendre la parole à la télévision.
L’avion de Roland Garros au-dessus de Paris. Enfin, le tournoi de Roland-Garros devrait être mis à contribution. L’homme qui a donné son nom au site du Grand Chelem parisien était aviateur pendant la Première guerre mondiale. Un survol de Paris et donc du tournoi est en train d’être organisé pour la finale, le 8 juin, avec une réplique exacte de l’avion de Roland Garros, mort dans un combat aérien dans les Ardennes le 5 octobre 1918.
"Réapprendre à vivre ensemble". L’idée générale est donc de générer une ferveur populaire, d’associer les Français aux commémorations. Car le chef de l'Etat, cité par l’un de ses proches, en est convaincu : "c'est en se souvenant de notre histoire commune qu'on peut réapprendre à vivre ensemble."