Un passage obligé. Tous les présidents se sont pliés à l’exercice et François Hollande n’y coupera pas. Lundi 31 décembre, il prendra la parole devant tous les Français pour leur souhaiter ses vœux pour l’année à venir. Après sa déclaration à la télévision, le chef de l’Etat ira ensuite rendre visite à un service public d'urgence "en région parisienne", a indiqué l'Elysée. "Il s'agit de saluer le travail des fonctionnaires des services d'urgence un soir de fête", explique-t-on sans plus de précisions dans l'entourage du président. Une sortie qui illustre une nouvelle fois la volonté présidentielle de montrer une mobilisation sans faille, y compris durant les vacances.
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Comment il s’est préparé. Le moment est d’importance et pour sa première, François Hollande ne veut pas se rater. Alors il s’est préparé. En privé, il raconte avoir visionné les vœux de ces dernières années sous Chirac et Sarkozy et en avoir tiré une conclusion : les anciens présidents annonçaient à chaque fois une année difficile. Selon les informations d'Europe 1, il veut donc rompre avec la tradition avec ce message : "le plus gros de la crise est derrière nous". Des vœux de gravité et d’espérance donc, qui dureront une dizaine de minutes, en tout début de soirée.
Ses vœux de 2011. Le candidat socialiste à la présidentielle avait laissé parler tous les autres postulants avant de s’adresser aux Français, sur un ton on ne peut plus solennel. Le matin, l'élu corrézien avait d'abord envoyé un message audio aux quelque 250.000 électeurs de la primaire socialiste qui avaient laissé leurs numéros de téléphone. "Bonjour c'est François Hollande qui vous parle (…) Nous sommes à quelques mois du choix essentiel. J'aurai besoin encore de vous pour cette campagne et aussi pour ce qui nous attendra après la victoire", ont entendu les militants sur leurs répondeurs. Puis, quelques heures avant le passage de Nicolas Sarkozy aux traditionnels JT de 20 heures, François Hollande avait mis en ligne sur son site internet une vidéo d’un peu plus de quatre minutes.
"Fermer le quinquennat qui s'achève, il a été inconséquent, incohérent, injuste. Il a divisé, heurté, abimé", a tonné le candidat, le visage grave. "L'année 2012, si vous me donnez votre confiance, sera celle de la réforme fiscale, de la justice sociale - sur les retraites, la santé - de la justice entre les territoires. La justice, l'égalité, sont les conditions pour que l'effort soit consenti", promettait-il alors.