L’INFO. L'UMP se serre la ceinture. Plombé par une dette record de plus de 74 millions d'euros, le parti doit faire des économies. Un audit avait été commandé par la nouvelle direction qui préconisait de réduire les dépenses de 20%. Le secrétaire général Luc Chatel est donc passé aux actes en prenant une série de mesures pour assainir les comptes.
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Vers une baisse des plus hauts salaires. Mercredi, Luc Chatel a par exemple confié à Europe 1 qu’il a constaté que plus d’un quart des locaux de l’immense siège du parti, rue de Vaugirard à Paris, étaient inutilisés. Il envisage donc de mettre en location ces espaces vides, comme l’a fait le MoDem avant lui. Cette proposition sera prochainement formulée au triumvirat Raffarin-Juppé-Fillon , qui dirige le mouvement. Autre initiative : baisser les plus hauts salaires afin d’éviter tout licenciement, alors que le nombre de permanents est déjà passé de 100 à 80 depuis le début de l’année. Les départs en retraite ne seront plus remplacés.
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"On va peut-être sortir du rouge plus tôt que prévu". Et comme tout le monde doit participer à l’effort, le parti a, ces dernières semaines, pisté les élus qui ne sont pas à jour de cotisation. Parmi les députés et sénateurs, ils n’étaient par exemple que 66 à avoir payé leur dû avant l’été. Ils sont aujourd’hui 230. "Tout cela va dans le bon sens. A ce rythme, on va peut-être sortir du rouge plus tôt que prévu", admettait un ancien ministre, membre du bureau politique, mardi dans le Parisien. Avant de prévenir : "je demande qu'on ménage tout de même les salariés, car la productivité c'est bien, mais derrière il y a beaucoup d'hommes et de femmes qui ont beaucoup souffert ces dernières années, notamment pendant la guerre Copé-Fillon." Objectif de toutes ces mesures : dégager trois millions d’économies par an dès 2015.