Comment l'exécutif réplique à Nicolas Sarkozy

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Fabienne Cosnay avec agences , modifié à
LES MOTS POUR LE DIRE - L'exécutif s'est coordonné pour répondre aux accusations de Nicolas Sarkozy.

Réponse de François Hollande en personne en conférence de presse à Bruxelles, communiqué du Premier ministre, commentaires des membres du gouvernement : les répliques, vives, ont fusé au plus haut niveau après l'attaque de Nicolas Sarkozy contre des procédures judiciaires le visant - et d'abord des écoutes pour lesquelles l'ancien président a évoqué des méthodes dignes de la Stasi est-allemande. Europe1.fr vous résume la riposte en trois actes à Nicolas Sarkozy.

# LA STASI, LA COMPARAISON "INSUPPORTABLE"

Dans sa tribune, Nicolas Sarkozy compare sa mise sur écoute par la justice aux pratiques de la Stasi, la sulfureuse police secrète de l’ex-Allemagne. C’est sur ce point qu’a d’abord voulu répondre François Hollande. "Laisser penser que notre pays, notre République puissent ne pas être fondés sur les libertés, c'est introduire un doute qui n'a pas sa place, et toute comparaison avec des dictatures est forcément insupportable", a ainsi répliqué le chef de l'État.

Preuve que la riposte a été mûrement pensée et réfléchie, les mêmes mots ont été employés par son Premier ministre. "La comparaison entre la République française et l'Allemagne de l'Est est insupportable", s'est emporté Jean-Marc Ayrault. "On ne peut pas comparer la France à une dictature, on ne peut pas comparer la police et la justice françaises à la Stasi, on ne peut pas mettre en cause les magistrats", a renchéri le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, invité d'Europe 1 vendredi matin.

# LA CONTRE-ATTAQUE, LA RÉFÉRENCE À BERLUSCONI

 Plusieurs ministres du gouvernement Ayrault ont encore haussé le ton, vendredi matin, n'hésitant pas à comparer Nicolas Sarkozy à … Silvio Berlusconi. "C'est du Berlusconi à quoi nous assistons, c'est-à-dire de la grande gueule contre les institutions", a déclaré Michel Sapin sur i>Télé. "Jeter l'opprobre contre une décision de justice, c'est une manière de malfrat, ce n'est pas une manière d'ancien président de la République", a taclé le ministre du Travail. Arnaud Montebourg a,lui, aussi estimé que Nicolas Sarkozy s'était lancé dans une "lutte d'inspiration berlusconienne" contre les magistrats. "C'est une lutte berlusconienne parce qu'il a fait croire à l'opinion publique qu'il était victime d'acharnement, mais il n'y a nul acharnement, c'est l'application de la loi", a souligné le ministre du Redressement productif.  

# L'IDÉE À FAIRE PASSER : SARKOZY N'EST PAS SEREIN

Il faut aussi distiller un message dans l'opinion : si la tribune de Nicolas Sarkozy est aussi violente, c'est qu'il n'est pas très serein, au fond. Évoquant la lettre aux Français de Nicolas Sarkozy, Manuel Valls a déclaré sur Europe 1 éprouver un "grand malaise" face aux "paroles de division, de confusion", ces "mots violents et outranciers qui traduisent une absence de sérénité et de mesure". "J'ai le sentiment en lisant ce texte que Nicolas Sarkozy, pris par une forme de rage, veut tout détruire pour se protéger, se protéger de quoi, je ne le sais pas, c'est à la justice de le dire", a ajouté le locataire de la place Beauvau. "J'ai vu la violence sous sa plume (…) "Comme à son habitude, il veut faire croire qu'il est une victime alors qu'il est aujourd'hui soupçonné d'être un coupable", a estimé, de son côté, Michel Sapin.

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