La décision. Le Sénat se serre (un peu) la ceinture. Le bureau de la chambre haute du Parlement a adopté mercredi un projet de budget 2015 en baisse de 3,46%, à 340 millions d'euros contre 352 millions en 2014, a annoncé le président de la Haute Assemblée Jean-Pierre Bel (PS) dans un communiqué. Cette baisse "s'inscrit dans la continuité des efforts effectués dans la gestion" du Sénat.
Le détail. Concrètement, ces économies ne vont pas impliquer d'efforts supplémentaires : elles se traduisent surtout par l'arrivée à terme de dépenses ponctuelles engagés dans le passée. Contactés par Europe1.fr, les services financiers en livrent les détails vendredi :
- "Le budget pour 2015 se caractérise par une forte contraction de l’effort d’investissement, celui-ci s’élevant à 10,6 millions d'euros contre 19 millions en 2014 (- 44 %), du fait de l’achèvement de deux opérations importantes de rénovation d’immeubles.
- Les dépenses de fonctionnement diminuent elles aussi globalement (- 4 millions) par rapport à l’année 2014 qui enregistrait les dépenses spécifiques au renouvellement sénatorial de l’automne.
- Les dépenses de rémunération des fonctionnaires, comme celles relatives aux indemnités des parlementaires, sont stables, du fait notamment du gel du point de la fonction publique qui leur est applicable et, pour les fonctionnaires, de la maîtrise des effectifs".
L'explication. Si le Sénat a décidé de réaliser des économies, c'est parce qu'il en est obligé. En effet, la dotation de l'État au fonctionnement du Sénat, gelée depuis 2008, a fait l'objet d'un abattement supplémentaire en 2012" et est "contenue au niveau qu'elle avait atteint il y a 7 ans", explique Jean-Pierre Bel. "Si cette dotation avait évolué en euros constants, elle serait aujourd'hui supérieure de 40 millions d'euros à ce qu'elle est à ce jour", souligne le sénateur de l'Ariège.