Vendredi 18 heures, rue de Montpensier à Paris, les Sages du Conseil constitutionnel fermeront leurs portent aux candidats à la présidentielle. Avant cette heure limite, les concurrents de la course à l'Elysée auront dû leurs remettre les fameux 500 parrainages nécessaires à la validation des candidatures pour le scrutin d’avril et mai prochains. Comment les Sages procèdent-ils ensuite ? Aperçu de leur procédure.
Le parcours des parrainages - En février dernier, le Conseil constitutionnel avait envoyé à 42.000 élus français les formulaires de parrainages. Maires, députés, conseillers généraux et départementaux les ont ensuite renvoyés directement rue de Montpensier ou à leurs candidats, le cachet de la poste faisant foi. Durant toute cette procédure, les aspirants présidents pouvaient se tenir au courant de leur nombre de parrainages par téléphone.
Place à la vérification - Au fur à mesure, les Sages ont daté la majeur parti de ces formulaires et commencé à vérifier leur validité. Les 500 parrainages doivent, en effet, émaner d’au moins 30 départements et un département ne peut représenter plus de 10% des soutiens. En cas de problème (un champ mal rempli ou "un cachet officiel" manquant ), le Conseil constitutionnel travaille sur des photocopies, les orignaux étant consignés et gardés 24 heures sur 24 par la gendarmerie. Le papier des formulaires est infalsifiable.
Un délai pour l’Outre-Mer - Samedi et dimanche, le président du Conseil Jean-Louis Debré et les autres membres n'auront donc plus qu'à examiner les derniers formulaires arrivés, en particulier ceux en provenance d'outremer car les élus de certains de ces territoires disposent d'un délai supplémentaire, jusqu'à 18 heures locales.
La liste officielle des candidats attendue lundi - Les Sages se réuniront ensuite, lundi en fin d'après-midi, pour établir la liste officielle des candidats qui auront satisfait à toutes ces obligations, avant de la rendre publique. "Il s'ouvrira alors un petit délai au cours duquel le Conseil examinera d'éventuels recours. Nous tirerons ensuite au sort les noms des 500 élus par candidat dont les noms seront publiés au Journal officiel", précise Jean-Louis Debré.