Concours enseignants : les députés disent "non"

Les députés s’opposent à l’idée de remplacer les concours par le recrutement des professeurs.
Les députés s’opposent à l’idée de remplacer les concours par le recrutement des professeurs.
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avec AFP
 Les députés s’opposent à l’idée de remplacer les concours pour le recrutement des professeurs.

 

Même au sein de la majorité, l’idée ne fait pas l’unanimité. Le rapport parlementaire sur la formation des enseignants, qui préconise à terme la fin des concours de recrutement des professeurs, a été rejeté mercredi en commission de l'Assemblée nationale. Un fait plutôt rare, des députés de l’UMP ayant voté contre.

 

Le rapport a recueilli 11 voix pour, 15 contre et deux abstentions et des "députés de la majorité ont voté contre", a-t-on appris de sources parlementaires. "Ce rejet est une bonne chose", a réagi à l'AFP, peu après le vote, la députée PCF des Hauts-de-Seine, Marie-Hélène Amiable. "Un tel rejet est extrêmement rare. Je n'ai en tout cas pas vu ça dans cette commission depuis le début de la législature", a-t-elle souligné.

 

"Une brèche ouverte"

 

Raison principale de ce rejet : l'opposition à la proposition de remplacer à terme les concours par le master et le recrutement des professeurs, qui pourrait se faire au niveau des académies ou des établissements.

 

Selon la communiste Marie-Hélène Amiable, la proposition 20 a "cristallisé" les divergences, certains estimant que la fin des concours enseignants "serait une brèche ouverte pour le reste de la fonction publique". "Autant dire qu'on supprime les concours dans toute la fonction publique", redoute la députée.

 

Retravailler la proposition

 

Actuellement, le recrutement est national, sur la base de concours - professeurs des écoles, Capes et agrégation - qui permettent de devenir enseignant fonctionnaire.

 

Selon le service de presse de l'Assemblée, le président-rapporteur, l'UMP Jacques Grosperrin, "va réunir la mission afin de retravailler" sur la 20ème proposition.
Et si aucun consensus sur la question n’est possible, la commission des Affaires culturelles et de l'Education "se réunira ultérieurement" pour éventuellement examiner une nouvelle version du rapport.