Interrogé par Jean-Pierre Elkabbach, sur Europe 1, à propos de sa relation avec Ziad Takieddine, qui a évoqué jeudi sur Europe 1 un "complot contre le président de la République" et mis en cause Dominique de Villepin, Jean-François Copé a répondu : "j'ai toujours assumé mes amitiés", "j'ai toujours dit avoir une relation amicale avec [lui]".
Cette relation n'est pas "une relation professionnelle" :
Le secrétaire général de l'UMP a indiqué que l’homme d’affaires, soupçonné d’avoir versé des rétrocommissions à certains hommes politiques notamment pour financer la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, ne l'avait "pas aidé" : "je n'ai pas spécialement besoin d'aide", a-t-il justifié.
Copé aurait bénéficié de "largesses", selon Mediapart
Jean-François Copé a pourtant été mis en cause dans l'affaire Karachi. Entre 2003 et 2005, alors qu'il était membre du gouvernement Raffarin, lil aurait bénéficié de "largesses" de Ziad Takieddine pour un montant estimé à 19.050 euros, selon les informations de Mediapart. Des documents obtenus par les enquêteurs montrent que Ziad Takieddine aurait utilisé ses liens avec le ministre en 2005 pour "des litiges fiscaux d'autres hommes d'affaires, dont Gérard Achcar, le patron d'un puissant groupe agroalimentaire".
L'homme d'affaires franco-libanais, est poursuivi pour des malversations présumées , dans le cadre de l'enquête sur le financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995. Son nom est au cœur de deux contrats d'armement conclus dans les années 90 avec le Pakistan et l'Arabie saoudite. C'est par lui qu'auraient transité plus de 230 millions d'euros de commissions occultes.