Jean-François Copé a envoyéé jeudi soir un tacle à François Fillon en estimant qu'à six mois de l'élection présidentielle, les responsables de la majorité "ne sont pas là pour faire le jeu de nos adversaires" en louant le principe des primaires. "Viendra sans doute après 2012 ce débat" sur la nécessité de primaires à droite dans la perspective de 2017, "mais ne nous trompons ni de débat, ni de calendrier", a-t-il lancé lors d'une réunion militante à Saint-Cyr-sur-Loire, près de Tours, à l'ouverture des journées parlementaires UMP.
"On n'est pas là pour aller sur le terrain de nos adversaires, on est là pour les combattre avec nos arguments et proposer aux Français un projet courageux pour demain", a-t-il insisté. "Il y a une mode ambiante (...) moi j'ai pris mes responsabilités en prenant l'option d'être sévère face à cette pantomime qui nous était présentée de l'autre côté de l'échiquier politique", a poursuivi Jean-François Copé.
La semaine dernière, le Premier ministre avait plébiscité le "processus moderne" des primaires pour l'après-2012, estimant qu'il convenait "à droite comme à gauche". Quelques jours plus tard, à l'inverse, le président Nicolas Sarkozy les jugeait contraires à l'esprit de la Ve République.