Débat sur la loi pour interdire le port du voile intégral, polémique autour du cas d’une automobiliste arrêtée parce qu’elle portait le niqab au volant : Jean-François Copé assume. "C’est bien de temps en temps de mettre les pieds dans le plat et de mettre les choses à l’endroit", a affirmé lundi matin le patron des députés UMP sur Europe 1.
"Je ne connais pas le cas précis"
Pour l’affaire de la conductrice voilée, "je ne connais pas le cas précis et personnel et c’est difficile d’en débattre sans avoir tous les éléments", a reconnu Jean-François Copé. Mais "c’est surtout la preuve, s’il en était besoin, qu’il faut maintenant traiter ce sujet (de la burqa, NDLR) rapidement", a-t-il estimé. Ajoutant : "dans des sujets comme ceux-là, ce qui est derrière, c’est la question du comment veut-on vivre ensemble ?"
La gauche a dénoncé tout au long du week-end le lien fait entre le fait-divers à Nantes et le débat sur le voile intégral. "C’est un procès d’intention (…) C’est l’alibi que l’on choisit quand on ne veut pas prendre position sur le fond", a rétorqué lundi Jean-François Copé.
Pas de stigmatisation
Le patron des députés UMP, en pointe depuis plusieurs mois sur cette question de l’interdiction du voile intégral, a de nouveau défendu la loi que le gouvernement devrait présenter en mai prochain. Rejetant les accusations de stigmatisation de la communauté musulmane. "Prendre une loi d’interdiction sur l’ensemble de l’espace public du port du voile intégral c’est aussi une manière de refuser la stigmatisation. Parce que le culte musulman en France, ce n’est pas ça, ce n’est surtout pas ça", a conclu Jean-François Copé.