Copé : "ça ne peut plus être 60 ans"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le patron des députés UMP explique pourquoi la majorité ne veut plus de la retraite à 60 ans.

Alors que le gouvernement n’a pas encore officiellement confirmé qu’il allait repousser l’âge du départ à la retraite, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent, à droite surtout, pour casser la barre symbolique des 60 ans. Mardi, c’est Jean-François Copé qui a expliqué les arguments de son camp.

"Ça ne peut plus être 60 ans. L’espérance de vie a augmenté dans des proportions considérables. Notre pays, comme les autres doit se résoudre à intégrer cet élément", a déclaré sur Europe 1 le président du groupe UMP à l’Assemblée. "Tant qu’on ne travaillera pas suffisamment longtemps pour sauver nos retraites, on n’y arrivera pas."

"Le PS est irresponsable"

Le son de cloche est le même pour plusieurs autres leaders de l’UMP, qui se sont exprimés mardi, jour de la convention nationale du parti présidentiel sur les retraites. "A l'UMP, on pense qu'il va falloir travailler plus, plus longtemps", a ainsi déclaré la secrétaire d’Etat à la prospective, Nathalie Kosciusko-Morizet, sur Canal +. "La seule porte fermée, c'est de baisser le niveau des pensions."

"Relever l'âge légal de la retraite est inévitable à condition de mettre en place la reconnaissance de la pénibilité" et d'améliorer le taux d'emploi des seniors, a précisé Xavier Bertrand, dans Le Parisien. "Il n'y a pas de partie de cache-cache" entre les partenaires sociaux et le gouvernement et "l'attitude du Parti socialiste est totalement irresponsable" quand il refuse de toucher à l'âge légal, a ajouté le secrétaire général de l'UMP

Jean-François Copé a également vertement critiqué le Parti socialiste et sa première secrétaire Martine Aubry, "la même qui nous a fait les 35 heures il y a quelques années, c'est-à-dire un mouvement vers le travailler-moins", a-t-il lâché. "Si Martine Aubry est la candidate du PS en 2012, l’irresponsabilité sera à tous les étages."

"Rien n'est tranché"

Le gouvernement continue lui d'observer la plus grande prudence. "Nous avons pris des engagements de calendrier avec les partenaires sociaux. La concertation continue", a déclaré François Fillon lors d'une réunion de députés UMP à huis clos, selon plusieurs sources. "Il y a une forte pression médiatique pour afficher" tout de suite le contenu de la réforme mais "le débat doit rester ouvert".

Le ministre du travail s'est pourtant montré bien plus affirmatif dan un entretien accordé à Paris Match : "Si on veut résoudre les difficultés de nos régimes d'ici à cette date et augmenter la durée d'activité dans les prochaines années, il faut donc agir également sur l'âge légal de départ à la retraite", a-t-il déclaré.

"Rien n'est tranché", avait pourtant confié un peu plus tôt un proche d'Eric Woerth. Le ministre a reçu mardi après-midi le leader du syndicat Force ouvrière, Jean-Claude Mailly. Dans la semaine, il doit s'entretenir avec ses homologues de la CFTC, de la CFE-CGC, du Medef et de la CFDT.