Les écoutes téléphoniques à l’encontre de Nicolas Sarkozy ne semblent pas inquiéter Jean-François Copé. Le président de l’UMP a semblé au contraire tirer un bilan plus que positif de la semaine passée, riche en révélations. C’est qu’en quelques jours, les cafouillages du gouvernement ont été abondamment exploités par la droite et ont fait oublier le fond de l’affaire. Invité dimanche du grand Rendez-vous Europe 1/Le Monde/iTélé, le député-maire de Meaux a parlé d’une "semaine de lumière. On a tout compris", a-t-il estimé. "Les Français qui ont regardé ce spectacle lamentable, ça leur a ouvert les yeux", a-t-il espéré.
La "litanie" des "flagrants délits de mensonge". Et le président de l’UMP de se lancer dans une "litanie", selon son propre terme, des mensonges des membres du gouvernement. "La ministre de la Justice qui est prise trois fois en flagrant délit de mensonge aux Français. Un Premier ministre lui aussi pris en flagrant délit de mensonge, un ministre de l’Intérieur qui se dit ‘pas au courant’ -pas un français ne pense qu’il dit la vérité -, un ministre du Travail qui commente des affaires de justice avec des formules d’une légèreté absolument indigne…", a-t-il longuement énuméré. Sur Europe 1, Michel Sapin avait lâché : "on va continuer à s’occuper des enquêtes de Nicolas Sarkozy Copé. Euh, les juges vont continuer à s’en occuper". Ce que n’a pas manqué de rappeler le maire de Meaux. :
"Faisceau d’indices concordants". "Et dans le même temps, le Journal du Dimanche nous apprend que François Hollande a reçu à l’Elysée les deux journalistes du Monde" qui ont révélé les écoutes. Le même François Hollande qui disait toujours dans le JDD, ‘Sarkozy, on le suit à la trace’", a poursuivi Jean-François Copé. "Ce ne sont pas des coïncidences. Vous ne trouvez pas que ça fait beaucoup quand même, que ce n’est pas un faisceau d’indice concordant ?", a-t-il benoîtement questionné.
"Français, ne soyez pas dupes". Pour Jean-François Copé, pas de doute, l’affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy est une manipulation politique. "Nous sommes à quelques jours de l’élection municipale et depuis ces derniers mois, avec mes amis, on se disait : ‘la gauche est dans une situation catastrophique, elle est très inquiète, qu’est-ce qu’elle va bien pouvoir faire pour essayer de manière désespérée de renverser la donne’", a-t-il affirmé. "Je ne mets pas en cause le fonctionnement de la justice, mais la manière des responsables politiques qui sont détenteurs des leviers de l’Etat".
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