Jean-François Copé veut donner un nouveau souffle à son parti en vue des élections à venir. Samedi, le patron de l'UMP a réuni quelques centaines de cadres départementaux dans la salle Gaveau à Paris, là où Nicolas Sarkozy avait célébré sa victoire à la présidentielle de 2007. "Un grand parti totalement engagé doit se mettre en ordre de bataille le moment venu et ce moment est venu", a-t-il lancé.
"Donner le coup d'envoi"
"La préparation à la présidentielle, c'est 15 mois de travail, et même si je peux tout à fait comprendre que les Français (...) aujourd'hui ont bien d'autres chats à fouetter, un grand parti comme le nôtre doit commencer à donner le coup d'envoi de la préparation des cantonales et de la présidentielle" de 2012, a encore estimé le patron du parti présidentiel.
Pour l'échéance des cantonales de mars, Jean-François Copé a préféré laisser aux candidats le soin de choisir entre une campagne locale et une campagne nationale. Le député-maire de Meaux entend "voir comment réagissent les fédérations", pour son premier test électoral en tant que chef de parti. Selon lui, un candidat peut être "préoccupé par des questions locales" mais aussi "des questions nationales" posées par les électeurs. Ainsi, "il doit être capable de répondre aux deux", a-t-il résumé.
"Il faut des débats à tous les étages"
Quant à sa méthode de travail, qui consiste notamment à lancer des débats tous azimuts, Jean-François Copé ne semble avoir aucun doute: "il faut des débats à tous les étages, matin midi et soir". "Les Français veulent débattre et on est là pour ça (...) Il ne doit pas y avoir de sujet que l'on n'évoque pas", a-t-il insisté.
Une déclaration qui sonne comme une réponse au recadrage de François Filon à son égard sur la question des 35 heures : "Dans ce débat (...), il faut regarder les choses sans dogmatisme et sans excès", avait prévenu le Premier ministre début janvier, lors de ses vœux à la presse. Un avertissement qui ne semble pas calmer les ardeurs de Jean-François Copé : "Je regrette les recadrages parce que ça n'existe pas! Il n'y a pas de hiérarchie entre les uns et les autres (...). Par contre, je ne regrette pas le débat".