L'INFO. L’exécutif était-il au courant ? Dans l'affaire Cahuzac, la droite pointe depuis mardi la "légèreté" du couple Hollande et Ayrault. Au lendemain des aveux de l'ex-ministre, Jean-François Copé, le président de l'UMP, a estimé sur Europe 1 que le système du "moi président" initié par François Hollande pendant la campagne présidentielle, venait de s'effondrer et réclame plus de transparence de la part du président de la République.
Hollande et son "système". "Qui peut croire aujourd'hui que François Hollande et Jean-Marc Ayrault n'étaient pas au courant ? Aujourd'hui, c'est compliqué de savoir à quel moment, on les croit et à quel moment on ne le croit pas", a-t-il affirmé sur Europe 1. "Hollande avait bâti tout un système pour se faire élire par les Français. Vous vous souvenez de la formule : 'moi président je garantirai la morale'. Il n'y a plus de quoi faire de leçons de morale. Le système du moi président, il s'est effondré", a lancé Jean-François Copé.
"Soit le président ne savait rien - et c'est extrêmement grave parce que cela signifie que lui-même fait preuve d'une certaine candeur - soit il savait et ça veut dire qu'il a menti aux Français", a critiqué le président de l'UMP.
Plus de transparence. Jean-François Copé a également réclamé que François Hollande s'explique. François Hollande doit "s'exprimer devant les Français. Ça suffit de dire : 'on ne savait pas. On n'avait pas vu. On n'était pas au courant'. On ne peut pas se satisfaire de cela", a exhorté Jean-François Copé. "Mr Moscovici a demandé à l'UBS un certificat pour confirmer que M. Cahuzac n'a pas eu de comptes. Il faut que tout cela soit rendu public. Il s'agit de demander à M. Moscovici pourquoi finalement il n'a demandé que cela. On se rend compte que tout cela était antérieur à 2006", a affirmé Jean-François Copé. "Je demande que l'on sache pourquoi il y a eu une telle légèreté de la part de l'exécutif", a-t-il ajouté.