Le président de l'UMP Jean-François Copé a estimé dimanche qu'en dépit de la victoire du candidat de son parti à la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), "le score élevé" du candidat FN constituait "un avertissement sérieux". Se félicitant, au siège de son parti, du succès de Jean-Louis Costes au 2e tour, Jean-François Copé a fait valoir que le candidat FN Etienne Bousquet-Cassagne "a recueilli les voix d'électeurs de droite mais aussi d'électeurs de gauche, ce qui vient confirmer que cette notion de front républicain ne repose sur aucune réalité".
Selon le numéro un de l'UMP, "pour reconquérir le coeur des Français", l'UMP doit "continuer d'assumer une ligne politique qui soit claire, qui ne soit pas de l'eau tiède, qui ne soit pas dans l'ambiguïté, une ligne qui soit celle d'un grand parti de la droite et du centre". Il a, à nouveau, prôné "une droite décomplexée, fière d'elle-même, qui assume un discours d'autorité, intraitable sur les questions d'insécurité, d'immigration, de montée des intégrismes sous toutes leurs formes". Il a aussi défendu "un discours de courage en matière de réformes (...)", et "un discours de générosité sociale, mais sans complaisance avec l'assistanat".
Jean-François Copé a à nouveau préconisé "une droite qui refuse toute alliance électorale avec le Front national", marquant "les différences avec le Front national". "L'UMP est un parti de gouvernement, dédié à l'action au service des Français. Le Front national n'est pas un parti de gouvernement", c'est "un parti qui est là d'abord pour symboliser les peurs, les indignations, les ras-le bol, jamais pour proposer des solutions pérennes et crédibles", a-t-il affirmé. Il a stigmatisé "la philosophie du rejet et de la peur" qui inspire, selon lui, le parti de Marine Le Pen.